Marcel Proust, en passant par Combray

D’est en ouest, on allait en Bretagne. On passe Paris. Puis Chartres (belle !), on change de pays, on est dans le Perche. La route est encore longue, pour encore changer de pays, et on aime comme tout ceux qui l’on lu, Marcel Proust. Qui l’aime trouve son récit incarné aussi dans des territoires. On veut voir « la chambre », le lit, le portail pour où passait Swann, Combray, le petit sentier aux aubépines…

Combray (qui n’existe pas vraiment, comme tout le monde le sait), c’est vraiment petit. Il y a quand même une gare (des trains ? je ne sais pas…), une allée plantée, dans l’axe, puis ce village. Peut-être deux ou trois « pizzéria-kebab »,  quelques terrasses et l’Eglise – celle où on a vu la première fois Oriane (ces cheveux blonds, les yeux à fleur de tête, et cette peau si humaine, Oriane, tu serais donc une femme ?…). Cette terrasse où j’étais, quand elle m’a appelé !… je crois pour la première fois, elle a dit mon prénom…

Mais c’est un vrai pays, avec tout un univers, grands champs, doucement vallonné, et des bandes de forêts, bosquets, des pentes douces, et toute une faune dans la brume le soir… Et il y a du côté de Guermantes, la source, presque aussi fantastique que celle du Nil, la Vivonne !

On écoutait Haydn, on se croyait dans un film de Chabrol, surtout quand la musique passait à Schnittke… ces veilles cassettes d’Arsène, qu’on écoutera tout l’été, du flamenco (Pepe Marchena !), Screaming Jay Hawkins, Hendrix, Gainsbourg et des années après encore, jusqu’à ce que je change de véhicule, plus de lecteur de cassette, le temps passe, les technologies aussi…

 

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